Vue sur le Temple de Philaé depuis le Nil en Egypte
Récits de voyages

L’aventure égyptienne de Béranger

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L’Égypte, le seul nom de ce pays évoque dans tous les esprits l’image des pyramides, de l’écriture hiéroglyphique et de temples millénaires. Au-delà de cet aspect antique, nous retrouvons aussi un côté plus moderne de l’Égypte grâce à la rencontre avec les habitants. Nous naviguons sur le Nil grâce au charme discret de la felouque, petite embarcation traditionnelle à voile, loin des gros navires sans âme. Durant quelques jours, nous partageons le quotidien des marins d’eau douce qui circulent sur le fleuve, qui nous arrêtent pour visiter des sites majestueux et de petits marchés locaux.

Voyagez dans le pays des Pharaons à travers les yeux de Béranger, parti avec Atalante, entre rencontres et randonnées au fil de l’eau.
Intérieur du Temple d'Abou Simbel en Egypte

Pourquoi l’Égypte ?

“Si je voulais partir en Égypte, c’était tout d’abord pour découvrir les temples majestueux d’une culture les plus célèbres au monde. Et sur ce point, le séjour dans le sud ne m’a pas déçu. Du temple de Ramsès III qui fait office d’introduction jusqu’à Abou Simbel qui écrase le paysage environnant par sa démesure, c’est un livre de pierre aux multiples pages que nous parcourons. Fort heureusement, notre guide, Rajap, était là pour expliquer et rendre vivants tous ces sites, pour relier le passé au présent. Mais ce présent de l’Égypte, c’est aussi le partage avec les habitants. Le fait d’être logé chez une famille qui a l’habitude d’accueillir les voyageurs et la navigation sur le Nil m’ont comblé. Que ce soit sur terre ou sur les flots il y a toujours un moment où nous pouvons discuter avec les égyptiens.”

Quelle a été ta plus belle randonnée ?

“La randonnée n’était pas le cœur de l’expérience sur ce voyage, mais nous avons pu prendre le temps de marcher sur la rive ouest de Louxor. Bien loin des hôtels luxueux et de leurs halls aseptisés, c'est entre les plantations de bananes et les canaux d’irrigations que nous nous sommes aventurés pour voir un peu l’envers de la carte postale. Entre la ville et l’effervescence de la vallée des rois subsiste un entre-deux qui baigne dans le calme en fin de journée. J’ai pu voir de jeunes gens amener des chevaux à leur étable et les voisins qui discutent au pied des grandes maisons dans la pénombre. Aucun besoin de se hâter, le rythme de nos pas s’accorde avec la décontraction de la soirée où la chaleur tombe peu à peu.”

Quelle expérience t’a le plus marqué ?

“J’ai bien des souvenirs des différents lieux visités, mais celui qui s’impose comme le plus intéressant est sans conteste le temple de Kom Ombo. Ma préférence tient autant au caractère propre du temple qu’aux circonstances de la visite. En effet, le jour de notre arrivée sur les lieux, la navigation en felouque nous a permis d’arriver à l’embarcadère avant les gros bateaux à moteur qui font la caravane sur le Nil. De ce fait, nous avons pu nous promener dans les salles et les allées en étant presque seuls. Ajoutez à cela qu’il s’agit d’un temple très particulier dédié à la fois à Horus et à Sobek, à côté duquel se trouve un musée expliquant le culte du dieu crocodile et présentant certains reptiles momifiés, et vous aurez une bonne idée de pourquoi j’ai apprécié plus que les autres le moment passé à Kom Ombo.”
monument-et-felouque-en-egypte

As-tu vécu des rencontres marquantes ?

“L'Égypte c’est à la fois l’histoire des civilisations et la vie quotidienne des locaux. Nous avons pu partager plusieurs fois celle-ci de manière impromptue lors de notre voyage. D’abord chez la famille Senoussi, qui nous a accueillis à Louxor, en aidant à la préparation de certains repas. Sans être un fin cuisinier, j'ai quand même pu réaliser du baba ganoush, sorte de caviar d’aubergine, assez goûtu. Ensuite, comment ne pas parler du marché de Daraw. Cette petite localité abrite de nombreuses échoppes où se côtoient les denrées alimentaires locales et des vêtements dont le style laisse à penser qu’ils viennent de l’autre côté de la terre. Même si la vente de dromadaires ne se fait que les mardis, vous pourrez apercevoir certains de ces animaux tous les jours.”

Comment est la cuisine locale ?

“Il me faut également mentionner la cuisine. Si elle ne vous marque pas par ses épices comme en Asie par exemple, elle reste savoureuse. Que ce soient les fruits que l’on peut trouver sur les étals, avec une mention particulière pour les dattes, ou bien les larges assiettes servies chez l’habitant, il y en a pour tous les goûts. Et que dire de la capacité du cuisinier sur le petit bateau à moteur qui accompagne notre felouque ? Avec un réduit bien organisé, il arrivait chaque jour à sortir des plats sans lourdeur qui nous permettaient de ne pas souffrir de la chaleur de l’après-midi. Mon petit coup de cœur a été le matin où il a préparé pour tout le monde de savoureuses crêpes, dont je dois bien avouer en avoir mangé un peu plus que de raison.”

Quel a été ton ressenti général sur ce voyage ?

“Le voyage était bien rythmé. Les visites, où Rajap nous a émerveillés par l’étendue de son savoir sur les différentes dynasties et la signification d’une myriade de détails dans les monuments visités, ne sont jamais trop longues. Et la felouque est une embarcation simple, mais bien aménagée. Elle permet de se prélasser sur le pont, à l’abri du soleil, voire de faire une bonne sieste. La combinaison de ces deux phases dans la plupart des journées et la décision de « mieux voir » plutôt que de « tout voir » évite de courir à droite à gauche pour arriver au bon équilibre qui permet de vraiment intégrer les informations culturelles parfois très denses tout en ayant la possibilité de se reposer dans la journée.”
cuisine-locale-et-randonneurs-devant-un-temple

As-tu une anecdote à nous partager ?

“Comme vous vous en doutez, j’ai plusieurs anecdotes sur ce voyage. Mais, s’il n’en fallait retenir qu’une, je pense que ce serait un moment passé sur la felouque à discuter de l’Égypte, antique et moderne, avec notre guide et le capitaine du navire. Je ne sais pas bien à quelle heure nous avons fini de discuter, mais je sais que si la nuit a été courte c’est parce que la soirée fut intéressante. Comme nous étions amarrés au bord du Nil à distance de toute agglomération, nous avions l’impression d’être seuls au monde, à deviser à la lueur d’une petite lampe, balancés doucement par le fleuve.”

À qui conseillerais-tu ce voyage ?

“Je dirais que ce voyage s’adresse à tous ceux qui veulent découvrir la haute Égypte et descendre le Nil d’Assouan à Louxor sans être sur l’un des géants des flots qui se suivent. Si la Felouque implique de dormir sur le pont et non dans une cabine, c'est très agréable car l’équipage dispose de matelas et de couettes chaque soir. Être sur un petit navire, c'est aussi pouvoir accoster où l’on veut. Il faut garder à l’esprit que l’histoire des temples et monuments visités est très dense, riche et comblera tous ceux qui sont en recherche d’une richesse culturelle.”

Que dirais-tu à nos futurs voyageurs pour leur donner envie de découvrir ce pays ?

“Si je n’avais qu’une phrase à dire aux voyageurs qui hésitent encore à se rendre en Égypte, c’est : « Laissez vous porter ». L’itinéraire est complet, les égyptiens sympathiques, les sites visités incroyables et l’organisation sur place sans faille. On se sent en sécurité tout le temps et il ne reste qu’à apprécier l’expérience. De bout en bout, on peut se concentrer sur les explications données par le guide. On a vraiment le sentiment de remonter le temps lorsqu’on arrive à la voile sur les temples d’Edfou et Kom Ombo.”
temple-et-vie-locale
Nous remercions Béranger pour son récit enrichissant et inspirant de son voyage en Égypte. Embarquez à votre tour pour une aventure égyptienne inoubliable, entre felouque sur le Nil, rencontres avec les habitants et découvertes culturelles. Pour plus de contenu similaire, rendez-vous sur notre rubrique de blog dédiée aux récits d’expérience !