Le Salvador, plus petit pays d'Amérique centrale, possède une histoire riche et mouvementée qui s'étend sur plus de 3 000 ans. Des civilisations précolombiennes à la période contemporaine, ce territoire a connu des transformations majeures qui ont façonné son identité culturelle.
Vous souhaitez comprendre les événements qui ont marqué ce pays d'Amérique centrale ? De l'héritage des peuples pipils et mayas à la conquête espagnole de 1524, en passant par l'indépendance de 1821 et la guerre civile de 1979-1992, nous vous proposons un voyage à travers les moments clés de l'histoire salvadorienne. Nous explorerons également les traditions culturelles qui persistent aujourd'hui et témoignent de ce riche passé.

Les peuples précolombiens du Salvador
Le Salvador possède un héritage certain des peuples précolombiens qui l’ont peuplé et qui le peuplent encore. Des mayas aux pipils, en passant par les lencas, nous retraçons l’histoire des peuples du Salvador.
La civilisation maya au Salvador
La présence maya au Salvador remonte à environ 1 500 avant notre ère. Ce territoire, situé à la frontière sud-est du monde maya, abritait plusieurs cités-États prospères comme Chalchuapa et Tazumal, témoignant d'une riche activité culturelle et commerciale. Le site archéologique de Joya de Cerén, surnommé la "Pompéi d'Amérique", représente une découverte exceptionnelle. Enseveli sous les cendres volcaniques vers 600 de notre ère, ce village maya parfaitement préservé nous révèle la vie quotidienne de ses habitants et leurs pratiques agricoles sophistiquées.
Les Mayas du Salvador se distinguaient par leur maîtrise du commerce de l'obsidienne et leurs innovations architecturales uniques. Cette civilisation a profondément marqué la région jusqu'à son déclin progressif autour du Xe siècle, laissant un héritage culturel qui influence encore la société salvadorienne moderne.
Le royaume pipil de Cuzcatlan
Le territoire de Cuzcatlan, signifiant "Terre des joyaux" en langue nahuatl, s'étendait du fleuve Lempa au fleuve Paz. Cette puissante seigneurie, créée au XIIIe siècle, rassemblait plusieurs royaumes comme Izalco et Apanecatl sous l'autorité d'un système de caciques, réseau de médiateurs et d’influences politiques. Les Pipils avaient développé une organisation sociale sophistiquée, fortement influencée par les cultures aztèque et toltèque. Leur maîtrise de l'agriculture, notamment la culture du cacao avec des systèmes d'irrigation élaborés, témoignait de leur ingéniosité.
À la veille de la Conquista, près d'un million de Pipils peuplaient ces terres fertiles. Cette prospérité attira l'attention de Pedro de Alvarado qui, en 1524, lança sa première expédition contre le royaume de Cuzcatlan. Cet évènement marqua le début d'une résistance acharnée des Pipils face aux conquistadors.
L'héritage des peuples lencas
Dans les régions orientales du Salvador actuel s'étendait autrefois le territoire ancestral des Lencas, un peuple mésoaméricain aux traditions uniques. Cette civilisation, qui occupait aussi une partie du Honduras voisin, a développé une culture distincte marquée par des pratiques agricoles sophistiquées et un système social complexe. Les communautés lencas ont maintenu vivante la mémoire de leur dynastie à travers la tradition orale.
Sous le règne de la princesse Antu Silan Ulap I, ils organisèrent une guerre de résistance contre les Espagnols. Les Lencas résistèrent ainsi durant dix ans, jusqu'à l'assassinat de leur chef de guerre, Lempira, en 1536. La richesse culturelle des Lencas se manifeste notamment dans leur artisanat, avec une maîtrise particulière de la poterie aux motifs géométriques caractéristiques. Aujourd'hui, bien que leur langue d'origine soit éteinte, leurs descendants perpétuent certaines traditions ancestrales à travers des programmes de préservation culturelle menés avec les universités locales.

La conquête espagnole dans l'histoire d'El Salvador
La conquête espagnole est une période importante de l’histoire du Salvador. Nous retraçons ici les évènements clés de cette époque.
L'arrivée de Pedro de Alvarado en 1524
En juin 1524, Pedro de Alvarado quitte Iximché au Guatemala pour lancer une expédition de conquête vers Cuzcatlan. Son armée se compose de nombreux soldats espagnols et d'alliés autochtones. La progression à travers le territoire salvadorien s'avère difficile. Le 6 juin 1524, Alvarado franchit le Rio Paz et arrive à Mopicalco, dans l'actuel département d'Ahuachapán, pour découvrir une ville désertée. La même situation se répète à Acatepeque, où les habitants ont fui l'avancée espagnole.
Face à cette résistance passive, les conquistadors multiplient les raids sur les villages environnants. Les Pipils, dirigés par leurs caciques, optent pour une stratégie de guérilla face aux forces d'Alvarado. En juillet 1524, après une série d'affrontements sanglants et une blessure à la jambe, Alvarado est contraint de battre en retraite vers le Guatemala, laissant derrière lui un territoire encore insoumis.
La fondation de la capitale : San Salvador
L'histoire de la fondation de San Salvador est plus complexe qu'il n'y paraît. En réalité, la ville a connu trois fondations successives par différents membres de la famille Alvarado :
- La première fondation a lieu le 1er avril 1525 par Gonzalo de Alvarado dans la vallée de La Bermuda.
- La deuxième fondation est effectuée en 1528 par Diego de Alvarado près de Suchitoto, après l'incendie de la première ville lors d'une révolte pipile.
- Le site actuel n'est choisi qu'en 1545 dans la vallée de Las Hamacas.
Si Pedro de Alvarado est souvent cité comme le fondateur de San Salvador, c'est parce qu'il était le conquistador en chef de la région et que ses frères agissaient sous son autorité. Cependant, les documents historiques attestent que ce sont bien Gonzalo puis Diego de Alvarado qui ont procédé aux fondations physiques de la ville, pendant que Pedro menait d'autres campagnes militaires. Cette histoire complexe des origines de San Salvador illustre parfaitement les difficultés rencontrées par les conquistadors pour établir un contrôle durable sur le territoire salvadorien au XVIe siècle.

L'époque coloniale (1530-1821)
L’époque coloniale au Salvador s’étend de 1530 à 1821, date de l’indépendance. Nous abordons les évènements clés qui ont rythmé cette période.
L'organisation administrative coloniale
Le Salvador fut d'abord intégré à la vice-royauté de Nouvelle-Espagne en 1535, puis à la Capitainerie générale du Guatemala en 1540, une division administrative qui perdura jusqu'à l'indépendance en 1821. Le système administratif colonial au Salvador s'articulait autour d'une structure territoriale complexe. De 1532 à 1786, le territoire se divisait en trois "Alcaldias Mayores" : Sonsonate à l'ouest, San Salvador au centre et San Miguel à l'est, chacune disposant d'une autonomie relative sous l'autorité de la vice-royauté de Nouvelle-Espagne.
Une réforme majeure bouleverse cette organisation en 1786. Les trois juridictions fusionnent pour former l'Intendance de San Salvador, à l'exception de Sonsonate qui conserve son statut d'Alcaldia Mayor. Cette nouvelle structure administrative renforce le contrôle de la Couronne espagnole sur les affaires locales et la collecte des impôts. Les cabildos, conseils municipaux composés de notables locaux, assuraient la gestion quotidienne des villes principales. Ces institutions permettaient aux élites créoles d'exercer une influence croissante sur les affaires publiques, préparant le terrain pour les futures aspirations d'indépendance.
La société salvadorienne sous l'Empire espagnol
La société coloniale salvadorienne se caractérisait par une stratification sociale rigide basée sur l'origine ethnique. Au sommet se trouvaient les péninsulaires, nés en Espagne, suivis des créoles, d'ascendance espagnole mais nés en Amérique. Les métis, issus des unions entre Espagnols et autochtones, formaient une classe intermédiaire grandissante. La vie quotidienne s'organisait autour des haciendas, vastes domaines agricoles où les propriétaires terriens exploitaient la main-d'œuvre indigène dans des conditions souvent difficiles.
Dans les villes comme San Salvador, une classe marchande émergente développait le commerce du cacao et de l'indigo. La religion catholique imprégnait profondément la société, avec la construction d'églises majestueuses et l'établissement de confréries religieuses qui structuraient la vie sociale. Les traditions amérindiennes persistaient néanmoins, créant un syncrétisme culturel unique qui marque encore aujourd'hui l'identité salvadorienne.

L'histoire politique du Salvador : le chemin vers l'indépendance
Le chemin vers l’indépendance du Salvador est marqué par différents évènements politiques comme le soulèvement de 1811.
Le premier soulèvement de 1811
Le 5 novembre 1811 marque un tournant décisif dans l'histoire du Salvador. Les cloches de l'église La Merced de San Salvador résonnent sous l'impulsion du prêtre José Matías Delgado, lançant le signal du premier soulèvement contre l'autorité espagnole en Amérique centrale. Le mouvement insurrectionnel s'organise autour de figures emblématiques comme Manuel José Arce et les frères Aguilar. Les révoltés prennent rapidement le contrôle de la ville, établissant une junte gouvernementale provisoire et réclamant la fin des privilèges des péninsulaires.
La réaction des autorités coloniales ne se fait pas attendre. Malgré deux autres soulèvements en novembre et décembre de la même année, la vice-royauté du Guatemala envoie des troupes qui écrasent la rébellion. Bien qu'échouant dans l'immédiat, ce "Premier Cri de l'Indépendance" pose les fondements des futures luttes pour la liberté du Salvador.
La proclamation de l'indépendance en 1821
Les bouleversements politiques secouant l'Empire espagnol créent une opportunité historique en Amérique centrale. Le 15 septembre 1821, le capitaine général de la Capitania de Guatemala, Gabino Gaínza, convoque une assemblée extraordinaire des provinces. Face à l'effondrement de l'autorité coloniale, les représentants proclament leur indépendance. La nouvelle parvient à San Salvador le 21 septembre, déclenchant des célébrations spontanées sur la place centrale où José Matías Delgado lit solennellement l'acte d'indépendance.
Les cloches de l'église La Merced, qui avaient sonné pour le premier soulèvement de 1811, résonnent cette fois pour annoncer la liberté après la conquête espagnole. Cette indépendance ouvre une période d'incertitude politique. Le Salvador refuse d'abord son rattachement à l'Empire mexicain d'Iturbide, proclamé en janvier 1822. Cette résistance singulière préfigure déjà la volonté d'autonomie qui caractérisera l'histoire salvadorienne des décennies suivantes.

Le Salvador au XIXe siècle
Après l’indépendance, le Salvador connaît certains bouleversements, entre République fédérale d’Amérique centrale et État salvadorien.
La République fédérale d'Amérique centrale
Après la chute de l'Empire mexicain, les provinces d'Amérique centrale s'unissent en juillet 1823 pour former les Provinces-Unies d'Amérique centrale. Une année plus tard, la Constitution du 22 novembre 1824 établit la République fédérale avec San Salvador comme capitale. Le Salvador joue un rôle central dans cette nouvelle fédération.
Manuel José Arce, premier président fédéral d'origine salvadorienne, tente d'équilibrer les pouvoirs entre les États membres. Les tensions s'exacerbent pourtant entre libéraux et conservateurs, menant à des affrontements armés qui fragilisent l'union. La décennie 1830 marque le début du déclin de la fédération. Malgré les efforts du président Francisco Morazán pour maintenir l'unité, le Nicaragua, le Honduras et le Costa Rica font sécession en 1838. Le Guatemala suit en 1839, laissant le Salvador comme dernier défenseur d'un idéal fédéral qui s'éteint définitivement en 1841.
L'émergence de l'État salvadorien
La proclamation de l'État indépendant du Salvador en 1841 marque la naissance d'une nouvelle ère économique. L'essor de la culture du café transforme profondément la société salvadorienne, créant une puissante oligarchie terrienne qui domine la vie politique. Les années 1840 voient l'émergence d'institutions étatiques modernes avec la création d'une monnaie nationale, l'établissement d'un système judiciaire et la fondation de l'Université nationale. La ville de Santa Ana devient un centre commercial majeur grâce à ses plantations florissantes.
Juan Lindo devient le premier président conservateur du Salvador indépendant en 1841, après avoir été nommé président provisoire par l'assemblée législative le 2 février. Son gouvernement pose les bases de l'État moderne en instaurant une politique centralisatrice qui renforce l'autorité de l'État. Les terres communales indigènes sont progressivement privatisées au profit des grands propriétaires, bouleversant les structures sociales traditionnelles et posant les bases des futures tensions agraires. La présidence du Salvador fut dominée par une succession de dirigeants conservateurs pendant les premières années de la République, jusqu'à ce que Doroteo Vasconcelos devienne le premier président libéral en 1848, marquant une brève parenthèse avant le retour des conservateurs au pouvoir.

Les conflits internes du Salvador au XXᵉ siècle
Au XXᵉ siècle, le Salvador fait face à plusieurs conflits internes comme la révolte paysanne de 1932 et la guerre civile salvadorienne, qui a lieu de 1979 à 1992.
La révolte paysanne de 1932
La révolte paysanne de 1932 connaît une fin brutale, qui marque le pays encore aujourd’hui. Une crise économique sans précédent frappe le Salvador au début des années 1930. L'effondrement du prix du café, qui représente 85 % des exportations du pays, plonge la population rurale dans une misère extrême. Après l'annulation des élections municipales de janvier 1932 par le général Maximiliano Hernández Martínez, le contexte politique devient explosif. Le Parti communiste salvadorien, dirigé par Farabundo Martí, mobilise alors les communautés paysannes et indigènes Pipil de l'Ouest du pays. Les paysans et Indiens, travaillant dans des conditions misérables dans les plantations de café, lancent finalement l'insurrection. Le 22 janvier 1932, armés principalement de machettes, ils lancent des attaques coordonnées contre les garnisons militaires et les propriétés des grands latifundistes.
Face au soulèvement populaire, le général Maximiliano Hernández Martínez ordonne une répression d'une brutalité sans précédent. L'armée et les milices privées massacrent entre 10 000 et 30 000 paysans dans ce qui sera connu sous le nom de "La Matanza", signifiant "Le Massacre". Les populations indigènes Pipil, principales victimes de cette répression, sont contraintes à une assimilation forcée pour survivre. Leurs traditions ancestrales, leur langue et leurs coutumes disparaissent presque entièrement, transformant radicalement le paysage culturel du Salvador. L'Assemblée législative vote en juillet 1932 une amnistie pour tous les actes commis pendant la répression, consolidant ainsi le pouvoir du général Martínez. Cette période marque le début d'une longue série de gouvernements militaires autoritaires qui domineront le pays pendant près d'un demi-siècle.
La guerre civile salvadorienne (1979-1992)
La guerre civile éclate entre 1979 et 1992 au Salvador. Le Salvador connaît une période de relative stabilité sous la présidence de José María Lemus (1956-1960), qui accorde davantage de libertés individuelles et collectives. Cependant, la nouvelle chute des prix du café fragilise l'économie et conduit à son renversement par un coup d'État en 1960. L'instabilité politique s'aggrave à partir des années 1970. Le 15 octobre 1979, un groupe de jeunes militaires réformistes renverse le général Carlos Humberto Romero, promettant des changements sociaux. Le Front Farabundo Martí de libération nationale (FMLN) émerge en octobre 1980 comme une coalition de cinq organisations révolutionnaires. La violence s'intensifie avec la multiplication des assassinats politiques par les escadrons de la mort d'extrême droite. L'assassinat de l'archevêque Óscar Romero le 24 mars 1980, figure emblématique de la lutte pour les droits humains, marque un point de non-retour vers la guerre civile.
Concernant le rôle des États-Unis dans la guerre, l'administration Reagan fait du Salvador un enjeu majeur de sa politique anticommuniste en Amérique centrale. Le gouvernement américain déverse plus de 4 milliards de dollars d'aide militaire et économique entre 1980 et 1992, dépassant le soutien accordé à tout autre pays hormis Israël et l'Égypte. Les conseillers militaires américains forment l'armée salvadorienne aux tactiques de contre-insurrection, tandis que la CIA appuie les opérations de renseignement. Malgré les rapports accablants sur les violations des droits de l'homme par les forces gouvernementales, Washington maintient son soutien jusqu'en 1990. La pression du Congrès et de l'opinion publique américaine force finalement l'administration Bush à réduire de moitié l'aide militaire au Salvador, poussant le gouvernement salvadorien vers la table des négociations avec le FMLN.
Le 16 janvier 1992 marque un tournant historique avec la signature des accords de paix de Chapultepec au Mexique. L'accord final, fruit de 28 mois de négociations intenses sous l'égide des Nations Unies, prévoit des réformes profondes : réduction et professionnalisation de l'armée, création d'une nouvelle police civile, réformes du système judiciaire et électoral. La Commission de la vérité, établie dans le cadre des accords, entreprend un travail crucial d'investigation sur les violations des droits humains. Son rapport final, publié en mars 1993, documente plus de 22 000 cas de violences durant le conflit, ouvrant la voie à un processus complexe de réconciliation nationale.

L’histoire du Salvador contemporain
L’histoire du Salvador continue aujourd’hui et rencontre de nouveaux défis. Nous vous exposons les principaux enjeux actuels du pays.
La reconstruction post-conflit
La reconstruction du Salvador après 1992 représente un défi colossal, la réinsertion des anciens combattants s'est heurtée à de nombreux obstacles. Si les accords de paix ont permis une démilitarisation effective, la réintégration sociale des ex-guérilleros et soldats s'est avérée plus complexe. Le succès institutionnel de la résolution du conflit, avec la transformation du FMLN en parti politique, a paradoxalement contribué à occulter les difficultés rencontrées par les anciens combattants.
La polarisation politique persiste dans un cadre démocratique stable opposant l'ARENA au FMLN. Cette transition, bien que pacifique, s'est construite sur l'oubli progressif des acteurs du conflit, rendant difficile la mobilisation de leur identité dans le Salvador d'après-guerre. Les limitations des programmes de réinsertion deviennent évidentes : manque de suivi psychologique, formations professionnelles inadaptées et accès limité aux terres promises.
Les innovations monétaires du pays
Le paysage monétaire salvadorien connaît une transformation majeure depuis 2021. Premier pays au monde à adopter le Bitcoin comme monnaie légale aux côtés du dollar américain, cette initiative audacieuse visait à réduire la dépendance aux transferts internationaux et moderniser le système financier. Les résultats de cette expérience s'avèrent contrastés. Les rendements obligataires du pays ont grimpé de 70 % en 2023, surpassant tous les marchés émergents.
Pourtant, seuls 14 % des commerces utilisent régulièrement la cryptomonnaie et moins de 2 % des transferts de fonds de la diaspora transitent par ce canal. Le Salvador poursuit sa stratégie d'innovation financière avec la création de l'Office National du Bitcoin et la suppression des taxes sur les technologies financières. Un projet de ferme de minage alimentée par l'énergie géothermique, baptisé "Volcano Energy", illustre cette volonté de positionner le pays comme pionnier des innovations monétaires.
Les traditions religieuses au Salvador
Les traditions religieuses au Salvador reflètent un riche métissage culturel entre catholicisme colonial et spiritualités précolombiennes. Le paysage spirituel salvadorien s'est profondément transformé ces dernières décennies. Si la religion catholique rassemble encore 48 % de la population en 2025, les églises évangéliques attirent désormais 33 % des fidèles, bouleversant les équilibres traditionnels. La dimension sacrée imprègne profondément la vie quotidienne des Salvadoriens. Les fêtes patronales rythment le calendrier, chaque ville honorant son saint protecteur dans un mélange unique de dévotion catholique et de traditions populaires héritées des Mayas et des Pipils.
Les enjeux démographiques actuels
Les défis démographiques du Salvador en 2025 reflètent les mutations profondes de cette société centraméricaine. Le pays fait face à un exode rural massif, les jeunes en quête d'opportunités migrent dans les villes et délaissent les campagnes. Ainsi, la région métropolitaine de San Salvador accueille à elle seule plus de 2 millions d'habitants.
Le taux d'émigration des personnes qualifiées est particulièrement haute dans ce pays d'Amérique centrale et entraîne, paradoxalement, des effets économiques complexes. En effet, les transferts de fonds des expatriés représentent environ 15 % du PIB salvadorien, constituant une source vitale de devises pour le pays. Cette fuite des cerveaux engendre une double problématique pour le Salvador : la perte de compétences essentielles au développement local et une dépendance croissante aux transferts financiers de la diaspora.

L’histoire du Salvador est riche et permet de mieux aborder votre futur voyage dans ce beau pays. De l’époque précolombienne à nos jours, vous savez désormais tout sur les différentes périodes de l’histoire de cette destination d’Amérique centrale. Pour toute demande d’informations sur le Salvador, n’hésitez pas à contacter notre équipe de conseillers qui se fera un plaisir de répondre à vos questions et de vous aiguiller !